En 2021, en France :

  • 640 000 Accidents du Travail (régime général et agricole),
  • 39 000 Incapacités Permanentes,
  • 693 décès.

La campagne de prévention engagée par le gouvernement cherche à rappeler à chacun que l’on ne va pas au travail pour mourir ou être blessés.

Objectif de la campagne

  • Informer et sensibiliser les employeurs, les salariés et le grand public sur les accidents du travail graves ou mortels.
  • Rappeler la responsabilité de l’entreprise dans la prévention des accidents.
  • Réaffirmer l’existence de mesures légales, de prévention et de protection.
  • Reconnaître davantage les situations dangereuses au travail.

L’entreprise et ses machines doivent être sécurisées : c’est la protection collective.

Le bâtiment doit être conforme aux réglementations et résister aux aléas climatiques. La température doit être adaptée au travail. Les aménagements doivent être aux normes prévues par les textes.

La circulation dans l’enceinte de l’entreprise doit être calculée pour que le risque d’accident de la circulation interne soit le plus faible possible. Des règles de circulation sont imposées aux visiteurs, salariés et intervenants pour que le risque reste faible.

Chaque poste de travail (bureau, production, entretien, etc.) fait l’objet d’une analyse de risques. L’employeur doit chercher à combattre ces risques par des aménagements, des consignes, des protections collectives (rembardes autour des terrasses, des plateformes et des escaliers, extincteurs adaptés aux risques d’incendies, système électrique et de chauffage vérifié et entretenu autant que de besoin. La ventilation doit assurer le renouvellement de l’air.

Ces risques sont ainsi recensés dans le document unique pour l’évaluation des risques professionnels [DUERP]. Ce document unique, par établissement ou par atelier de production, est régulièrement mis à jour. Chaque visite de sécurité, chaque contrôle par un organisme habilité, y est consigné.

Les équipements de protections individuelles [EPI] :

L’employeur, aidé de ses salariés, va ensuite fixer les risques qui ne peuvent pas être enlevés ; une consigne pour le port d’équipements de protection individuelle est alors établie. L’employeur fourni les EPI à chaque salarié qui en a besoin et impose le port de ces équipements.

Quels EPI ?

Les protections individuelles peuvent être adaptées pour :

  • la protection du corps : tenue de travail permettant de protéger les agressions de la peau des chocs légers, des conditions climatiques (froid, chaud, soleil, pluie, produits dangereux, etc.),
  • la protection de la tête contre la chute de petits objets et les heurts contre des éléments : les casques,
  • la protection des pieds : chaussures de sécurité, bottes anti perforation, semelles antiglisse, etc.,
  • la protection des mains : les gants de manutention, plus ou moins épais selon les matériaux à déplacer. Gants spéciaux pour la protection contre les coupures, l’abrasion, la chaleur, le froid, les produits acides, l’électricité, etc.,
  • la protection des yeux : lunettes ou visière de la face pour les batteries de chariots de manutention,
  • l’audition : casque anti-bruit ou bouchons d’oreilles,
  • protection des voies respiratoires : masques anti poussières, masques de filtration pour les produits et matières dangereuses (amiante, produits volatils agressifs pour les poumons tel que les solvants, gaz toxiques (Appareils Respiratoires Isolants).

Les jeunes travailleurs, les précaires, les intérimaires

Parce que la sécurité ça s’apprend, le travailleur qui ne connaît pas l’entreprise et son environnement est plus vulnérable. En 2021, 37 jeunes de moins de 25 ans ont perdu la vie en essayant d’apprendre à travailler ; parce qu’il faut du temps et de l’expérience pour diminuer le risque.

Lorsqu’un salarié arrive sur un lieu de travail, il doit être « accueilli » et doit suivre une courte séquence sur les consignes et les risques liés à ce secteur de l’entreprise et apprendre les règles importantes à respecter.

TutoPrév’Accueil de l’INRS en version interactive

TutoPrév’Activ existe actuellement pour 10 secteurs d’activité (12 secteurs d’activité pour la version papier).

Par exemple, dans nos métiers : Travail de bureau, BTP, Logistique, Transport routier de marchandises,

Le stagiaire (apprenti) réalise le test en cliquant sur les risques repérés, puis identifie le risque principal et détermine plusieurs actions correctives à envisager. A la fin de son test, il peut imprimer (ou enregistrer en PDF) le résultat sur une fiche. Cette fiche prouve que l’employeur a fait faire cette recherche de risques et que le nouvel embauché est capable de repérer les situation dangereuses.

Lien vers : Accéder à la page de l’INRS pour les tutos de prévention à destination des apprentis et des jeunes en formation professionnelle.

Source : 

Ministère chargé du Travail : Stop aux accidents du travail graves et mortels : une campagne pour la sécurité au travail